Chicago Maïs et soja montent avant des chiffres hebdomadaires, le blé stagne

Comme tous les débuts de semaine, les investisseurs attendaient les chiffres du ministère américain de l'Agriculture (Usda), publiés après la clôture, sur l'avancée des récoltes. Certains investisseurs passaient en conséquence à l'achat sur le maïs et le soja, tirant leurs cours vers le haut, car « on anticipe de nouvelles détériorations dans les deux récoltes », a rapporté Jack Scoville, de Price Futures Group. Après avoir estimé la semaine précédente que 69 % des récoltes de maïs et 63 % de celles de soja étaient dans un état bon ou excellent, l'Usda « pourrait très bien abaisser d'un ou deux points ses chiffres », a jugé Jack Scoville. Toutefois, les experts de la maison de courtage Allendale s'attendent à ce que le gouvernement américain maintienne en l'état ces chiffres.

Les prix agricoles, qui ont flambé en juin, ont achevé « l'essentiel de leur vaste hausse », ont-ils plus largement prévenu. « On a presque totalement intégré l'humidité excessive dans le Missouri et l'est de la "Corn Belt" », qui rassemble les principales régions productrices américaines dans le nord du centre du pays. Ils prévenaient cependant que ces régions allaient connaître des températures assez élevées cette semaine, tout en s'interrogeant sur leurs conséquences. « Si cette chaleur modérée continue pendant la pollinisation, cela nuira aux rendements », ont-ils jugé. « Certains estiment qu'un peu de chaleur ne posera pas de problème. D'autres estiment que cette chaleur, juste avant la pollinisation, est préjudiciable. »

Presque stable, le marché du blé n'a pas monté comme ceux du maïs et du soja, dans une actualité limitée qui le rendait plus vulnérable à une forte hausse du dollar, de mauvais augure pour les exportateurs américains. La performance médiocre des cours du blé « est liée au dollar, mais il ne faut pas non plus oublier que, la semaine dernière, on a échoué à conclure des contrats sur lesquels on comptait avec l'Egypte », qui s'est plutôt tournée vers la Russie et l'Ukraine, a rappelé Jack Scoville. « Nos prix restent bien trop élevés. »

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini à 4,5175 dollars contre 4,4500 dollars vendredi. Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, valait 5,7575 dollars contre 5,7600 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 10,2850 dollars, contre 10,2225 dollars auparavant.